Réunion mercredi 19 septembre à 20h0 (Isabelle)

Comme d’habitude chacun apporte de quoi grignoter et boire.
Grande nouveauté : À partir du mercredi 3 octobre 2018, et deux fois par mois, les premiers et troisièmes mercredis du mois, la livraison et la distribution de PCA se dérouleront sur la place Camille Jullian ! pas au ciné salle de la cheminée, comme d’habitude. Et toujours de 19h (livraison à 18h30) jusqu’à 20h30.

Comment allons-nous nous organiser au sein de PCA ? Grande question à laquelle il nous faudra répondre ce mercredi 19/09.
Michel Ibanez, qui a créé l’association « Les amis d’utopia », sera avec nous pour en parler car c’est lui, son association, qui a présenté le dossier en mairie. Michel a tout fait : demande et dépôt en mairie, suivi... Cette réunion sera l’occasion de le remercier.

Donc, à partir du MERCREDIOCTOBRE (1er mercredi du mois) - RDV à 19h Place Camille Jullian ! et non dans la salle de la cheminée. Bien sûr, si la pluie, ou autres calamités climatiques nous tombent sur la trombine, on retournera dans nos pénates. Et si à l’usage ça ne nous plaît pas, on arrêtera.

Pourquoi changer le lieu de notre RDV hebdomadaire ? Parce que les commandes baissent depuis quelques mois et qu’on s’est dit qu’il fallait trouver quelque chose pour les relancer. On a réfléchi à des tas de trucs lors de nos dernières réunions et on a pensé à ça : nous montrer à l’extérieur et pourquoi pas sur la place Caju. Mais comme PCA n’est pas une association et ne peut pas déposer valablement de dossier en mairie, comment faire ? C’est pour ça que nous avons demandé à Michel Ibanez s’il pouvait nous donner un coup de main. Ce qu’il accepté d’emblée et avec grand plaisir.

Les commandes baissent. Oui, les commandes baissent pour l’ensemble des producteurs, mais la baisse est appréhendée de manière différente selon le type de production et la situation de chacun, forcément.

Par exemple, pour Éric et Maïté, ils subissent non seulement la baisse générale, mais aussi une baisse (provisoire, nous l’espérons) liée au fait qu’ils ne vendent plus de volailles, mais des oeufs. Le prix n’étant pas le même, il leur faut donc vendre un certain nombre d’oeufs pour retrouver un revenu qui satisfasse leurs besoins. Ils ont donc besoin de plus de commandes. Les raisons de ce changement de production ? le mieux, c’est de leur demander, mais en gros, c’est dû à un grand ras bol du carcan administratif, des normes d’hygiène, de sécurité, etc... de plus en plus exigeantes, et onéreuses, jusqu’à ne plus pouvoir suivre. Ou alors se transformer en super ferme de 60 000 poulets avec des capteurs partout pour permettre à l’administration de contrôler en permanence sans se déplacer. etc. Des objectifs, on l’image aisément, inatteignables pour eux, pour des petits élevages comme le leur. Non seulement parce que ça revient cher maintenant d’élever des poules, des animaux tout court, mais aussi et surtout parce que c’est pas leur truc de travailler comme ça. Ils ont donc préféré changer leur production. Pas rien comme décision.
Pour Peter et Sylvie, apiculteurs, qui nous proposent leur délicieux miel, ils ont subi une très forte baisse car ils ont été victimes d’une très grosse perte de production causée par la mort de leurs abeilles : 80% de leurs 350 ruches se sont retrouvées vides l’hiver dernier ! La cause : les pesticides, le thiacloprine, selon Peter, très utilisé par les agricultures du maïs OGM du coin. Aujourd’hui, ils ont pu racheter des ruches avec des abeilles dedans et reprendre leur production de miel. Mais d’une telle catastrophe il est difficile de s’en remettre. Ils ont donc aussi besoin de plus de commandes.
Pour Jean-Michel et Bérenger, les maraîchers, a priori tout va bien, sauf quand la grêle, la sècheresse ou des pluies diluviennes saccagent tout, cultures et serres. Ou que leur fournisseur de semences se plante et leur fourgue une semence de tomates naines, qui ne pousseront jamais... Perte sèche. Il faut donc plus de commandes.
Pour Jean-Michel, le boulanger. Pareil, tout va bien, a priori, sauf quand le gars qu’il a embauché, le lâche. Pour payer un salaire, embaucher, il lui faut donc plus de commandes.
Pour Régine, la fromagère, a priori tout va bien aussi, mais pour qu’elle continue à venir à PCA il lui faut maintenir un niveau de commandes. Et c’est pas toujours évident.
Pour Benoît et Keiko, les éleveurs de bovins, tout va plus ou moins bien, sauf que les gens mangent moins de viande, y compris à PCA et qu’ils craignent à cause de ça non seulement à terme peut-être la fin de leur propre élevage, mais aussi celle des élevages tout court. Et par voie de conséquence peut-être la fin de ces animaux qui non seulement nourrissent celles et ceux qui apprécient la viande, mais qui ont aussi un rôle à tenir dans les délicats équilibres de notre biodiversité. Mais encore... s’il n’y a plus de bêtes à élever, ni d’éleveurs, ne vont-elles pas une fois qu’elles auront peut-être complètement disparues nous manquer et nous faire (complètement ?) oublier une des plus basiques de nos émotions, de nos sensations, celle de notre attachement à la terre. Question.
Mais aussi, est-ce que des petits élevages, comme le leur, une trentaine de bêtes, qui respectent les cycles naturels des animaux (pas de dopage aux hormones), qui sont soucieux de la nourriture, de sa qualité, de la santé animale, etc... qui apportent un grand soin et une attention de tous les instants pourront encore exister dans ces conditions et est-ce que leur disparition ne donneront pas raison à ces usines à viande, qu’on appellera dans qq années des « Showroom proteine ».
Pour Célia (les tisanes), tout va bien, sauf qu’elle serait encore plus contente s’il y avait plus de commandes.
Pour Jean-Noël (les légumes secs,...) tout va bien aussi, mais pareil que Célia, il serait encore plus heureux s’il y avait un peu plus de commandes.
Pour Thérèse (agneaux), tout va très bien, mais n’est pas contre non plus de commandes !

Voilà, en très gros, ce qui nous a poussé à prendre cette décision, celle d’aller sur cette place pour voir si ça change la donne, si PCA grâce à ça fera plus de commandes.

À demain,