10 ans déjà Par Julien

Paysans et Consommateurs Associés, collectif informel atypique et pionnier, résistant encore et toujours à l’envahisseur, chemine sereinement vers sa dixième année d’existence.
Sereinement ? Oui certes, mais non sans remises en question ; passage nécessaire à la projection d’un devenir conforté. Récemment un questionnaire adressé aux producteurs a révélé que l’enthousiasme est présent, cependant qu’on voit fleurir alentour les concurrents peu scrupuleux surfant sur la vague, et que le collectif accusait une baisse des commandes.
En plus de dix ans en territoire bordelais se sont développées nombres d’offres similaires structurées en AMAP, qui dernièrement tentent un regroupement - ce dont on ne saurait trop s’inquiéter(?). Mais d’autres commerçants proposent à la va vite des paniers tape à l’œi, sans propos. PCA reste un électron libre et sa singularité ne doit pas le desservir. Bénéficiant de sa situation privilégiée à Utopia, il draine un public averti déjà, soucieux des causes défendues en son sein, fidèle ou plus modestement régulier, et se renouvelant.
Les quelques nouveaux débarqués à l’automne ont témoigné de leur volonté de mettre la main à la pâte. Ils l’ont mise et nous les remercions. Nous voyons d’ores et déjà une dynamique neuve se mettre en place, qu’il faut bien sûr tenir ; c’est que cet « informel charmant » peut à certains égards laisser les choses à la traine. Chacun veille, il faut le croire.
Pour beaucoup de producteurs et de fondateurs, pour tous peut-être, PCA est important tant politiquement, relationnellement qu’économiquement. Aussi pour les consommateurs il y a la récompense de soutenir une production en marge du mainstream nauséabond ambiant dont ils sont las... en passant outre les joies charivariques de la grande distribution. Ce qui n’est pas sans effort.
Mais c’est ça aussi être à PCA ; bouger, gravir, porter, attendre, redescendre, oublier (ça non !).
Et faire un brin de causette, aider, prendre des nouvelles, proposer...

Pour célébrer dignement dix années de vie et de combat, se dessine à l’horizon une fête qu’il faudra grande et belle !